Le don des philosophes

Quand il s’agit du don, les philosophes se veulent les plus généreux. Le seul vrai don à leurs yeux est le don sans retour. Toute réciprocité leur semble d’emblée complice de l’échange marchand.

Ce soupçon peut-il expliquer que depuis quelques décennies

– en France notamment

– se soit développée une pensée du don hantée par l’exigence du gratuit ?

Et que cette pensée se soit souvent formulée dans une réflexion sur le monde comme « donné » selon une approche issue de la phénoménologie ? Cette démarche est-elle légitime ?


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