Littérature francophone et mondialisation
Si, pour le sociologue Jacques Leenhardt, la littérature est, dans nos sociétés, indissolublement livre (objet pris dans un circuit marchand), oeuvre littéraire (travail sur la pensée et le langage) et lecture (communication entre un écrivain et un lecteur), la désunion entre l’objet et sa lecture va désormais grandissant, symptôme manifeste des fluctuations d’une industrie de la culture irrévocablement mondialisée. En effet, les nouvelles donnes de l’activité économique du livre dépendent de conglomérats financiers régis par des logiques de rendement qui débordent les enclaves singulières pour former des réseaux par-delà une géographie prédéfinie.
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