On dit de cet ouvrage qu’il s’agit de l’autobiographie de David Sedaris, un jeune Américain de la Caroline du Sud. Je n’ose me prononcer sur l’exactitude du terme «autobiographie», mais, si c’est le cas, l’auteur est certainement issu de l’une des familles les plus disjonctées du bulbe qu’il m’ait été donné de connaître. De la première à la dernière page, un feu roulant d’invraisemblances aussi délicieusement rocambolesques les unes que les autres nous sont balancées au visage. Par exemple, lors de ses années d’études secondaires, l’auteur met à jour un complot homophobe mené de main de maître par l’orthophoniste de son école dont l’objectif est de rééduquer les élèves sélectionnés.
L’auteur nous fait également partager ses premières années en France en compagnie de son chum. À son arrivée, le seul mot français qu’il arrive à balbutier est «bouchon». Un terme qu’il utilisera à toutes les sauces jusqu’à ce que d’autres mots — tous plus inutiles les uns que les autres — s’ajoutent à son vocabulaire.

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