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Grammaire structurale du français

Le succès de la linguistique structurale, si considérable soit-il, est cependant loin d’être universel. Bien des milieux linguistiques, notamment en France, opposent encore au structuralisme une résistance massive. Cette résistance s’explique en partie par la diversité naturelle des doctrines linguistiques, mais il est probable que, dans une certaine mesure, elle est également la conséquence de malentendus, imputables à leur tour à la confusion qui règne souvent lorsqu’il s’agit de distinguer entre les différentes orientations structuralistes.

Il n’est pas rare, en effet, de voir objecter à tel courant linguistique structural des arguments qui en réalité devraient plutôt s’adresser à tel autre. La propagation même des théories structurales et les différentes interprétations dont elles ont été l’objet font qu’il ne suffit plus, comme c’était peut-être le cas quand la linguistique structurale en était à ses débuts, de parler de «structuralisme»: il faut maintenant préciser à propos de chaque nouvel ouvrage dans quel sens cette notion de «structure» est exploitée.

La distinction fondamentale semble être ici celle qu’on peut faire entre description immanente (c’est-à-dire qui se tient à l’intérieur des faits linguistiques objectivement observables) et description transcendante (à base sémantique, psychologique, etc.). L’utilisation de cette première distinction permet déjà de rendre compte de certaines divergences au sein de la linguistique structurale et, par là même, d’employer le terme de «structuralisme» avec la clarté nécessaire.

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Nadine

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